Maux de ventre, maux de dos. Partie2a: Les troubles gastriques.

19/11/2014

L'ulcère gastrique correspond à une érosion de la muqueuse pouvant aller jusqu'à la rupture. Pour rappel, d'après les dernières études européennes, plus de 80% des chevaux sont concernés!!.

Un peu d'anatomie: L'estomac du cheval présente une particularité, il est divisé en deux parties. Sa partie inférieure sécrète les sucs gastriques très acides. Dans cette zone la paroi de l'estomac est résistante à l'acidité. Dans la partie supérieure, au contraire, la paroi de l'estomac n'est pas adaptée à résister à une forte acidité. C'est dans cette zone que se développent majoritairement les lésions ulcéreuses.

Les symptômes peuvent être diarrhée, bruxisme, colique, état chétif mais les ulcères peuvent également passés inaperçus.

Plusieurs facteurs sont mis en cause. A savoir:

- Le stress à l'entrainement, le stress à l'effort.

- Les efforts violents: il arrive lors d'efforts violents, les sucs gastriques remontent dans la partie supérieure de l'estomac qui n'est pas supposé les recevoir. Les sucs attaquent alors sévèrement la muqueuse.

- L'environnement.

- Les traitement médicamenteux.

- L'alimentation.

C'est sur cette dernière que nous allons nous attarder un peu.


Nous l'avons vu précédemment, le cheval est conçu pour manger de longues heures. Lors d'ingestion d'aliments par intermittence, le PH augmente et l'estomac n'est plus protégé par les attaques gastriques. Il faut savoir que des études montrent qu'une privation de nourriture pendant 12 heures suffit à provoquer des liaisons. Je vous laisse donc imaginer l'état de l'estomac d'un cheval nourri matin et soir quotidiennement.

Les aliments riches en sucres (amidon, mélasse...) entrainent également une variation du PH qui peut favoriser l'apparition d'ulcères.

La production massive de salive est très importante. Au plus le cheval met du temps à manger au plus importante sera la production. Si le cheval n'a pas la possibilité de brouter à sa guise, il faudra veiller à ce qu'il ingère doucement ses aliments en lui mettant du foin à volonté. Attention à veiller à la qualité de ce dernier.

Le problème semble donc facile à résoudre pour les chevaux de loisir mais qu'en est-il pour les chevaux aux besoins énergétiques élevés?

Le cheval de sport, le vieux cheval ou encore le cheval en croissance a des besoins énergétiques élevés. C'est là qu'entre en jeux les concentrés sous toutes leurs formes (bouchons, floconnés, concassés...etc) Ces aliments ont l'avantage d'apporter des nutriments essentiels, sont très digestibles et permettent un calcul de ration plus aisé qu'avec du foin. Ils sont pourtant bien souvent irritant, particulièrement à cause des pesticides et autres antifongiques qu'ils comportent, sans parler des OGM etc....

De plus, nous l'avons vu ils sont ingérés rapidement, limitent donc la production de salive, modifient le PH dans l'estomac. Ils doivent donc être utilisés avec parcimonie et doivent être adaptés aux besoins. En effet différentes formules sont disponibles afin de ne pas donner de trop grosses quantités. Les chevaux de courses par exemple pourront bénéficier pour la même quantité donnée de beaucoup plus d'énergie.

L'apport de fourrages doit resté majoritaire dans la composition du bol alimentaire afin de limiter les risques.

D'autres méthodes permettent d'apporter de l'énergie sans saturer les rations d'amidon, entre autre, huiles, les compléments vitaminés du commerce, Fénugrec, Spiruline et autres plantes.

Attention, ses recommandations sont données à titre préventif et ne se substituent aucunement à un examen vétérinaire.

Ambre.

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