Maux de ventre, maux de dos. Partie 1: Le fonctionnement digestif.

19/11/2014

L'intérêt de cet article divisé en trois parties est d'avoir un point de vu ostéopathique sur certains troubles digestifs afin de comprendre les origines de certains troubles locomoteurs caractérisés principalement par un mal de dos. Les conseils donnés sont d'ordre préventif et ne se substituent aucunement à un avis vétérinaire en cas de problèmes avérés. Ce n'est un secret pour aucun cavalier, le cheval a un système digestif particulièrement sensible. Une des pathologies la plus connue est la colique, mais d'autres plus méconnues font également des ravages, à savoir les troubles gastriques et les troubles de la flore intestinale.

Dans ces trois volets, nous ferrons un rappel du fonctionnement digestif du cheval dans les grandes lignes avec ses particularités, puis nous aborderons de façon simple les principales pathologies liées au mode de vie du cheval et enfin nous ferrons un lien entre ces pathologies et les troubles de la locomotion à savoir le mal de dos.

Commençons donc par un rappel sur le fonctionnement digestif du cheval.

Le premier élément de la chaine digestive est la bouche avec une production de salive importante tout du moins lors de l'absorption de foin qui va permettre avec les dents de broyer les aliments et d'effectuer un pansement gastrique et donc une bonne protection contres les attaques acides de l'estomac.

Les dents du cheval poussent en permanence et à l'état naturel s'usent proportionnellement (comme les pieds). A l'état domestique, avec la limitation des fibres au profit d'aliments plus riches, il en est souvent tout autre et une visite annuelle chez le dentiste est nécessaire afin d'éviter les surdents. Rappelons également que tout problème d’occlusion entrainant une inégalité des pressions au niveau de l'articulation temporo mandibulaire  peut entrainer une usure inégale.

Le cheval est un herbivore monogastrique autrement dit, il ne possède qu'un seul estomac contrairement aux ruminants. De plus il est dans l'incapacité de régurgiter. Le cheval a un système digestif qui s'est adapté durant des siècles à sa vie naturelle d'animal toujours en mouvement. Il dispose donc d'un estomac très petit par rapport à sa taille (environ 12L) qui se vidange avant d'être plein. Le dernier tiers d'aliment restant plus longtemps, l'ordre dans lequel le cheval absorbera ses aliments et très important. En bon herbivore, le cheval a besoin de manger principalement des fibres, entre 12 et 14 heures par jour.

D'autre part, afin d'assurer une digestion quasi permanente, le cheval ne dispose pas de vésicule biliaire et libère donc la bile de façon continue.

La digestion se présente sous deux formes, d'une part de type enzymatique qui est principalement effectuée dans l'intestin grêle et d'autre part de type microbienne majoritairement réalisée par le gros intestin. Cette flore symbiotique est très fragile aux variations et c'est sur cette dernière que nous allons un peu nous attarder.

Ramenons ces premières informations au cheval domestique moderne qui vit pour prendre l'exemple extrême 23H/24H au box sur copeaux avec des rations majoritairement composées de granulés industriels. Il est évident que cela ne sera pas sans conséquences.

Ambre.

A suivre...Partie 2: Les troubles gastriques, la bonne santé de la flore symbiotique.

© Ambre Berlin-Ostéopathe animalier - Tous droits réservés
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